À voir :
ANGLET
Il est bien difficile de vouloir qualifier l'œuvre de Pierre Baldi pour au moins deux raisons. La première tient au fait de la richesse de sa production. Plusieurs centaines (pour ne pas dire plusieurs milliers) de toiles d'inspirations tellement diverses... Cela peut aller du musicien de jazz à la pièce la plus profondément marquée de mysticisme religieux en passant par des images parfaitement surréalistes. Miniatures presque intimes ou fresques gigantesques, triptyques ou tableautins discrets, mais ces oeuvres sont toutes empreintes de tendresse malgré l'agressivité de certaines d'entre elles. Pierre Baldi, indépendamment du fait qu'il soit un artiste complet, est un homme parfaitement attachant. On peut le rencontrer et visiter son "atelier-exposition", en fait une exposition permanente, à Anglet, 27, rue de Labouheyre, Tél. 05.59.23.97.27.
(Photo : Extrait d'un chemin de croix par Pierre BALDI)

ANGLET
Quand le restaurant de l'aéroport se veut représentatif d'autres arts que culinaire ou gastronomique il choisit d'exposer les œuvres de peintres régionaux représentatifs. C'est ce qui se passe depuis quelques jours avec une exposition de pièces choisies chez les artistes membres de l'association Arte International et c'est ainsi que nous pouvons découvrir une neuvaine de peintures signées de Marie Claude Soulé pour 5 d'entre elles, les 4 autres étant l'œuvre de Yann Hervé-Kersuyan. Exposition éclectique, mélange de styles et de techniques, acryliques pou Yann, encres, pastels et acrylique pour Marie Claude, avec, en prime, quelques fines incrustations de feuille d'or à 24 carats. Entrée libre, jusqu'au 10 mai.

ARBONNE
Place Harizmendi Andereseroranea, l'association qui préside aux destinées de la Benoîterie et y organise régulièrement des expositions, confie les lieux une fois l'an rien qu'à des femmes... Cette année ce sont cinq plasticiennes qui vont montrer leurs travaux, cinq femmes aux personnalités différentes : Virginie Andjel, Valérie Cazenave, Annick Harnie, Marion Le-Saux, Nathalie Montagut.
L'exposition inaugurée le dimanche 14 mai à 11 heures se poursuivra jusqu'au dimanche 28 mai, elle sera ouverte du mercredi au samedi de 15 à 18 heures et le dimanche de de 10 à 12 et de 15 à 18 heures.

BAYONNE
L'attirance du Sud
C'est sous ce titre que le Musée Bonnat de Bayonne nous offre une nouvelle vision de ses collections. En réalité c'est l'écrivain Jorge SEMPRUN qui est le concepteur de cette nouvelle image du musée bayonnais. Peut-on dire qu'il s'agit d'un... dépoussiérage ? Oui, en quelque sorte. Mais quelle extraordinaire richesse ! Quel rassemblement de talents ! Quelle fulgurante vision de l'Art pictural avec un grand "A". Bien entendu une place importante est faite à l'œuvre de Léon Bonnat, mais autour du peintre admirons sans retenue des toiles de GOYA, de de Ribéra, de Van DICK de RUBENS et de bien d'autres encore comme DEGAS, GUILLAUMIN ou de CHAVANNES.    Musée BONNAT, 5, rue Jacques Laffitte à Bayonne, Tél.05.59.59.08.12.

BAYONNE
Ramiro ARRUE est, sans contestation possible, celui que l'on peut considérer comme LE peintre du Pays Basque. Peintre inspiré, témoin de son temps, écrivain aussi, à la plume sévère, Ramiro Arrue a su saisir toute la personnalité de cette région tellement riche en couleurs et des ses personnages tellement typiques. Pelotaris, paysans ou marin, paysages de montagne, rues étroites de villages, quais de Saint-Jean-de-Luz ou de Bayonne, rien n'a échappé à l'homme, à l'artiste. Un sens profond de l'observation du geste, un amour passionné de cette région on fait de lui un véritable chantre de la vie basque. Tout savoir sur Ramiro Arrue, son oeuvre, ses écrits à la Galerie de la Nuit, 1, quai Jaurreguiberry à Bayonne, là on peut aussi se procurer des reproductions des tableaux les plus célèbres, mais encore découvrir des dizaines de dessins et si l'on prend soin d'annoncer sa visite par téléphone, on pourra voir des pièces, souvent inconnues, appartenant à la collection privée du propriétaire de la galerie. Galerie de la Nuit, Tél. 05.59.59.87.07.
(Photo : Autoportrait par Ramiro ARRUE)

BIARRITZ
Au Colisée de Biarritz, rue Sarasate, jusqu'au 23 mai, on va célébrer "l"Objet sous toutes ses formes" grâce à l'association "L'Atelier". "L'objet est un acteur qui peut jouer dans 10 tableaux différents un rôle chaque fois différent" a déclaré Matisse, les responsables de l'association organisatrice de l'exposition souhaitent donner raison à cette affirmation, c'est pourquoi ils ont choisi ce thème qui sera décliné par les élèves des cours d'Art Plastique - peinture, dessin, modelage, moulage, sculpture - donnés par Janine Egreteau, Louis Pustetto, Thierry Arlas et Pascale Vaillant. Cette exposition annuelle est-elle aussi réussie que celle de l'an dernier ? Réponse à votre disposition lors de votre visite au Colisée jusqu'au 23 mai.

BIARRITZ
ASIATICA, 1, rue Guy Petit (Tél. 05.59.22.78.78) à Biarritz. Comme son nom semble l'indiquer ce musée et ses promoteurs, M. et Mme Postel, se sont fait une spécialité de l'Art Oriental sous toutes ses formes. Sont représentés la Chine, avec notamment une magnifique collection de jades de toutes les époques, de très belles porcelaines réalisées à partir de techniques millénaires, et de bien beaux objets artisanaux... Autre particularité du musée, la magnifique collection d'objets tibétains, sans doute l'une des plus belles et des plus complètes d'Europe.. Le Népal avec des bronzes dorés et des objets rituels, les autres régions de l'Himalaya avec de très belles sculptures, une collection unique de "mobras", enfin les différentes provinces des Indes sont présentes dans une vaste galerie où l'on a su reconstituer une véritable atmosphère que savent bien reconnaître les visiteurs qui ont de l'Asie en général une connaissance autre que livresque. Bref un musée qui apporte non seulement un dépaysement curieux, mais un message de beauté qu'il faut absolument découvrir.

BIARRITZ
Le Tibet de Jean MANSION - C'est une exposition de photo, rare l'expo et belles les photos, propose la galerie du Musée Asiatica, rue Guy Petit à Biarritz.
, passionné de lecture, de cartographie et d'aéronautique, jean Mansion n'aimait pas laisser au hasard l'organisation de ses voyages. A partir d'une riche et abondante documentation, dont une partie vient d'être léguée à la bibliothèque du musée Guimet, il prend très largement connaissance de son lieu de destination au point que, sur place, son adaptabilité ne manque pas d'étonner ses proches.
De ses nombreux voyages en Asie, jean Mansion a rapporté plusieurs milliers de photographies. Cependant, sa passion pour ce continent ne s'est pas pour autant limitée à cette activité pas plus qu'elle ne fut prétexte à emmagasiner gratuitement des connaissances livresques.
jean Mansion acquiert à partir de 1969 ses premières oeuvres d'art lamaïque. Sa collection, composée de plus d'une centaine de pièces d'un grand intérêt, a enrichi les musées Guimet (Paris) et Georges Labit (Toulouse). À voir jusqu'au 20 mai.

BIARRITZ
LE CHOC !  Il y a vraiment, dans la vie d’un chroniqueur, des moments privilégiés, ceux d’une rencontre en général, rencontre avec un être, un objet  ou une œuvre qu’elle soit pictural, sculpturale, musicale ou littéraire… Oui ces moments là existent je m’en porte témoin et pour tout dire je viens de subir cette sorte d’agression de tout mon être, ce choc en visitant tout bêtement l’exposition que la galerie ANGELU ZUZEN, 39, avenue de la Marne à Biarritz (tél. 05.59.24.07.15) consacre à Marie Claude SOULÉ d’une part et à Yann HERVÉ-KERSUYAN d’autre part. Le choc est dû au fait que, quoique connaissant  bien les deux artistes, j’ai encore pu me laisser surprendre par, notamment, un travail extraordinaire de mise en valeur du blanc par Marie Claude Soulé, toujours de Marie Claude ce visage de femme encadré dans sa douceur et sa féminité… De Yann Hervé-Kersuyan des pièces au graphisme dévastateur qui ne peuvent vraiment pas laisser indifférent ! Si j’ajoute que la réception à la galerie est assurée avec tant de gentillesse, vous comprendrez que je ne puis que vous inviter à partager ce choc qui fut le mien, ce régal que je vous souhaite à tous.

                René Hervé

Saint-Jean-de-Luz
Salon des Indépendants On peut voir jusqu'au 21 mai, à Saint-Jean-de-Luz, villa Ducontenia une exposition -concours appelée "Salon des Indépendants". Il s'agit là de la quatrième édition de cette manifestation qui aurait pu devenir un évènement important dans la vie artistique locale et régionale. Hélas ! Cette année encore certains des 87 tableaux sélectionnés sur plus du double sont de qualité médiocre alors que d'autres au contraire offrent un niveau tout à fait professionnel. Cette disparité étonne lorsqu'on connaît la compositions du jury ayant opéré la sélection et dont certains membres sont de "grandes pointures" en la matière ; mais leur expérience en ce domaine n'a pu contrebalancer le choix décevant des autres jurés (chacun choisissant individuellement ce qu'il entendait sélectionner, de plus, il semble que l'un des jurés n'ait pu assurer sa mission ce qui est quand même dommage ! Cela aurait, sans aucun doute, pu influencer positivement les choix à la finale.µ
Un accrochage pas toujours harmonieux dans chacune des deux salles nuit également à la qualité de ce salon qui semble privilégier la peinture figurative. En résumé, voici une exposition où il y a du bon, et même de l'excellent (par exemple les œuvres de Dominique Magnard, Iñaki Zabala Landa, Gisèle Dupré, Dany Bailly, Yvette Chrysanthos, André Welch, Abo, Viviane Oronos) et du moins bon. Certains peintres, qu'ils soient du dimanche ou de la semaine, auraient intérêt à travailler encore avant de montrer leurs œuvres.
Le nom adopté, Salon des Indépendants, ne semble pas vraiment adapté. Dommage ! On se prend alors à rêver d'une manifestation régionale d'une autre envergure, au niveau élevé et exigeant, alliant rigueur et talent, représentative des multiples facettes de la peinture vivante contemporaine. Les artistes de qualité, capables de démontrer personnalité vraie et originalité ne manquent pas en Aquitaine, il faudrait bien se décider à leur donner les moyens de prouver leurs capacités dans de vraies conditions professionnelles, lors d'un salon réellement crédible et indépendant. Jusqu'au 21 mai, salle Duconténia, 12, av. André Ithurralde tous les jours de 15 à 19 heures..

 19h30.                                       GUÉTHARY (MC.S)
"TOPAKETAK 2000"... Titre étrange pour une exposition un peu décevante... L'association Art Médiation de Mont de Marsan, créée "comme un outil à la disposition des artistes pour faire connaître et promouvoir leur travail auprès du public" a souhaité fêter son 1er anniversaire en réalisant; en partenariat avec le musée Saraleguinea de Guéthary deux expositions successives. Jean-François Larralde, le conservateur du musée, a effectué un choix parmi les adhérents de l'association. La première exposition, ouverte jusqu'au 1er mai de 15 à 19 heures sauf le mardi, a été inaugurée la 15 avril. Grande affluence pour le vernissage, mais combien de visiteurs ont, ce jour là, vraiment regardé les œuvres proposées ? Pourtant, certaines en valaient la peine, en particulier celles installées à l'intérieur du musée, réalisées par trois peintres et un sculpteur : Christine Etchevers,  aux grands formats joyeusement porteurs de formes éclatées et couleurs éclatantes ; Jean-Claude Dutertre, mathématicien de l'espace coloré, à la personnalité picturale affirmée ; Alain Alqu, artiste rigoureux et raffiné, déclinant avec élégance une gamme sombre, des bruns aux noirs ; Patrick Grelot, sculpteur au travail solide, privilégiant les formes rigoureuses et apparemment austères...
À l'extérieur, du bon et du moins réussi pour quelques installations dans le parc qui envahissent les lieux avec plus ou moins de bonheur. Christian de Laubadère fait preuve d'originalité vraie et d'humour. Les réalisations de ses voisins sont assez inégales et anecdotiques, certaines ont la prétention de délivrer un message... Mais la présence permanente un peu plus bas dans le parc, d'œuvres d'artistes confirmés et de grande envergure est redoutable... N'est pas Claude Viseux ou Michel Duboscq qui veut ! Marsan, Françoise Fottorino et Monica Bernard ont là des voisins prestigieux avec qui il est impossible de rivaliser.
La deuxième exposition d'Art Médiation à Guéthary réunira trois peintres à partir du 5 mai, nous en reparlerons.

ESPAGNE
ORDIZIA
Killy Beall (née Jacqueline Blanchet) est bien connue des amateurs d'art. Peintre, céramiste et sculpteur, cette artiste de qualité estpassée en 60 ans de création, de la figuration néoclassique à l'abstraction pure. La biarrote qui expose régulièrement ses oeuvres dans de nombreux pays, notamment au Japon et aux USA, montre actuellement ses travaux réalisés entre 1955 et 1975, à l'occasion d'une rétrospective, au Pays Basque sud, à la Maison de la Culture d'Ordizia en Guipuzcoa (Barrena Kultur Etxea). À voir jusqu'au 28 mai.

LOGROÑO
"Expresiones de arte contemporáneo sobre el Camino de Santiago" Expression d'Art Contemporain sur le Chemin de Saint Jacques de Compostelle... le vernissage officiel avait lieu samedi 6 mai à midi devant la presse régionale espagnole et en présence de nombreux artistes et personnalités. Cerise sur le gâteau certains peintres avaient voulu participer de la démarche spirituelle et avaient réussi à entraîner avec eux des groupes d'amis ou de relations, véritables pèlerins de l'amitié peut-être en recherche de spiritualité vraie... Quoiqu'il en soit, l'exposition par elle même se déroule dans le cadre magnifique du cloître de Santa Maria de Palacio à Logroño et si les œuvres présentées ne sont pas toutes de grande facture il n'en est pas moins vrai qu'elles ont le mérite d'une certaine... inspiration. On comprends que pour beaucoup le chemin de Saint Jacques, s'il est peuplé de bonnes intentions, n'en est pas moins difficile. Il y a là des toiles et des sculptures d'artistes de nombreux pays européens et la France est fort bien représentée : Bruno Aguerre, Nicole Ducourthial, Marsan, Guanech Etchegaray et j'en passe, et non des moindres, ont fait montre de leur rencontre, quelques fois mystique, avec ce que d'aucun considèrent comme une terrible épreuve... À voir jusqu'au 4 juin.